Le Printemps du Livre à l’Externat – 2021 – Par Camille
25 mai 2021
Soutien de la Région Auvergne Rhône-Alpes
Printemps du livre à l’Externat : Rencontre avec Angélique Villeneuve
Le vendredi 07 mai 2021, la classe de première spécialité HLP (Humanités, Lettres et Philosophie) de l’établissement Externat Notre-Dame a eu la chance de rencontrer l’auteur de La belle lumière dans le cadre de l’évènement du Printemps du livre, en partenariat avec le réseau des Bibliothèques de Grenoble et le soutien de la Région Auvergne Rhône-Alpes.
l’auteur
Angélique Villeneuve est une écrivaine française. Elle a commencé à écrire vers l’âge de ses six ans mais a publié son premier livre vers ses trente ans. Elle a écrit huit romans différents. Le sixième, Nuit de septembre, a été inspiré de la mort brutale de son fils en 2014. La belle lumière, son dernier roman, évoque l’histoire de Kate Keller la mère de la célèbre Helen Keller. Angélique écrit également pour la jeunesse.
le rapport au lecteur
Il faut savoir respecter son lecteur quel que soit l’âge de celui-ci. Il faut également lui faire confiance. Il ne faut pas lui « mâcher » le boulot : « Montrer pas démontrer ». On ne doit pas s’écouter écrire mais penser au lecteur. Le but est de donner envie au lecteur de tourner la page. Le lecteur écrit le texte par les échos qu’il reçoit. Chacun lis, vis le texte à sa manière.
recherches et écriture de son roman
Angélique avait vu un film sur Helen Keller il y a longtemps et elle s’est identifiée à ce personnage. Elle s’est demandée ce que cela faisait d’être la mère d’Helen : « Comment être une mère ? ». Plus tard, lors de vacances, alors qu’elle cherchait un sujet de roman, l’auteure a aperçu une personne qui lisait Sourde, Muette, Aveugle soit l’autobiographie d’Helen. Cela a été comme un déclic. Le sujet est devenu évident. Cependant, elle voulait être originale ; on a déjà beaucoup écrit sur Helen Keller. Angélique aime écrire sur les mères et les personnages restés dans l’ombre. « J’ai souffert en tant que mère » a-t-elle dit en faisant référence à la mort de son fils. Alors le personnage de Kate s’est imposé.
Kate est décrite comme « raide » ; elle montrait peu ses émotions et ne se plaignait jamais. Mettre la lumière sur elle permet de faire un contraste : alors qu’elle cache ses émotions à tous, Angélique lui permet de les exprimer (de manière fictive évidemment).
Comme son roman La belle lumière met en scène des personnages qui ont vraiment existés, Angélique a dû faire beaucoup de recherches sur Internet (près de 800 pages manuscrites). « On se transforme en détective. » a-t-elle dit, amusée. Même si elle n’a vraiment utilisé que quelques pages sur ces 800, ses autres recherches lui ont permises d’éviter des erreurs historiques tels que les anachronismes. L’auteure voulait garder une certaine fidélité à la véritable histoire des Keller bien que son roman reste une fiction : « J’ai inventé des choses, a-t-elle dit. Pour moi, il n’y a pas de vérité. Je suis romancière pas biographe. ». En effet, selon elle, la vérité est relative au point de vue : on ne perçoit pas tous les choses de la même manière.
Angélique ne sait pas toujours la fin de ses romans quand elle commence à les écrire. L’écrivaine a finalement décidé de clore son roman par le départ d’Helen parce que finir par la mort de Kate ne la satisfaisait pas et qu’il faut laisser partir ses enfants si on les aime -c’est un moment important pour tout parent. Lors de ce départ, Kate s’imagine tomber avec sa fille : « J’aime beaucoup quand il y a du mouvement à la fin des livres ! a ajouté l’autrice. ».
BARON Camille 1G2 spé. HLP
Auteur : Angélique Villeneuve
Roman : « La belle lumière »
Edition : lepassage-editions.fr
ISBN: 978-2-84742-447-8
Date de publication: Août 2020
Nombre de pages: 240
Dimensions du livre: 14 × 20,5 cm